4.1 - Identification des sources de données
Chaque poste d’émissions identifié, supporté comme non supporté par l’organisation, doit être relié à une ou plusieurs sources de données, contenant les quantités d’activités nécessaires au calcul des émissions de GES.
Les sources de données doivent être idéalement de type base de données, provenant d’un outil métier de l’organisation ou des parties prenantes, et industrialisées (disponible chaque année sous une même forme). Des quantités d’activité physiques (tonne, litre, kWh…) doivent être utilisées pour les postes d’émissions significatifs. Pour les postes d’émissions non significatifs, si une source de données comptables est utilisée, il doit être noté, dans la synthèse du projet, comme axe d’amélioration continue, de la remplacer par une source de données physiques.
📊 Plan Comptable et Sources de Données
6012000 - Achats matières (ou groupe) B
Achats par chantier
Factures fournisseurs
6021000 - Achats matières consomm CHANTIER
Achats par chantier
Suivi des consommations
6040000 - Achats d'études & prest. services
Achats par chantier
Contrats prestataires
6041000 - Achats travaux sous traités
Achats par chantier
Factures sous-traitants
6051000 - Fournitures d'électricité
Facture EDF
Consommation énergie
6060000 - Fourniture d'eau
Facture eau
Consommation eau
6064000 - Carburant
Carte total
Facturation carburant
6063000 - Petit outillage
Inventaire outillage
Stockage et suivi
6065000 - Fournitures de bureau
Export comptable
Suivi achats internes
6071000 - Fournitures vêtements travail BAT
Export comptable
Commandes RH
6074000 - Achats marchandises (ou groupe) A
Achats par chantier
Stocks et livraisons
6110000 - Sous-traitance générale
Achats par chantier
Contrats sous-traitance
6115000 - Sous-traitance ROUL MAPOUL
Achats par chantier
Factures spécifiques
6135000 - Véhicules LLD
Inventaire véhicule
Location véhicules
6135300 - Location mat. bureau & informatique
Inventaire informatique
Suivi équipements
6151500 - Entretien rép. inst. matériel & outil
Export comptable
Réparations internes
6152000 - Ent. rép. matériel roulant
Export comptable
Facturation garages
6155000 - Ent.rép. matériel de bureau
Export comptable
Facturation prestataires
6160000 - Assurances OLUY
Export comptable
Contrats d'assurance
6240000 - Transports/achats
Données prestataires
Suivi transporteurs
6242000 - Transports/ventes
Données prestataires
Facturation logistique
2183000 - Matériel informatique
Inventaire informatique
Gestion IT
2184000 - Mobilier et Matériel de bureau
Inventaire mobilier
Suivi des équipements
Les sources de données doivent intégrer les axes analytiques identifiés comme pertinents pour l’analyse des résultats. L’absence d’axes analytiques dans une source de données nécessaire à la division des émissions selon cet axe analytique peut être une justification de l’abandon de cet axe analytique. Il sera néanmoins à noter en axe d’amélioration de rajouter l’axe analytique dans la source de données.
📊 Tableau des Sources de Données et Analyse
Achats par chantier
Par chantier, par fournisseur
Agence de voyage
Par centre de coût
Carte total
Par centre de coût
Déchet bureau
Par centre de coût
Déchet chantier
Par chantier
Données prestataires
Par chantier
Export comptable
Par centre de coût
Facture EDF
Facture eau
Inventaire informatique
Par centre de coût
Inventaire mobilier
Inventaire outillage
Utilisation par chantier
Inventaire véhicule
Par centre de coût
Utilisation et fin de vie des chantiers
Par chantier
Chaque source de données doit contenir des données d’activité vérifiables et représentatives des activités au sein des périmètres choisis. L’incertitude des données doit être minimisée et comptabilisée. Le pourcentage de données monétaires doit être précisé.
Toutes les sources de données doivent être validées par le chef de projet. Il existe plusieurs types de données d’activités utilisables.
1. Données d’activités réelles
Ce sont des données physiques dont l'organisation dispose à l'état brut et avec un degré d'exactitude élevé, soit parce qu'elles suivent précisément les flux physiques impliqués, soit parce qu'elles sont en mesure de les retracer a posteriori. Par exemple, la masse de matière première utilisée (exemple : 200 tonnes d'acier inoxydable neuf par an) ou la quantité de kWh d'électricité consommée (indiquée sur la facture notamment), ou bien des distances parcourues par les collaborateurs à travers un sondage ; sont des données réelles qui sont facilement collectables par et pour les organisations.
Les données d'activités réelles sont les données dont la fiabilité est la plus élevée pour la réalisation d'un Bilan Carbone®. Il est conseillé d'utiliser au maximum ce type de données d'activité.
2. Données d’activités extrapolées
Ce sont des données issues d'une extrapolation à partir d'autres données physiques. Ce type de données sont régulièrement utilisées au cours des démarches Bilan Carbone®, notamment pour les postes déplacements et alimentation, via l'envoi d'un questionnaire auxcollaborateur.ices [MD1] [SL2] de l'organisation. Un certain nombre de personnes répondent au questionnaire, et les résultats sont extrapolés à l'ensemble des collaborateur.ices. L'organisation peut également utiliser des extrapolations lorsque certaines données de l'année en cours ne sont pas encore disponibles (utilisation de factures d'une année antérieure, etc).
Ces données sont généralement assez fiables, car spécifiques à l'organisation. En revanche, il est préférable d'utiliser des données réelles.
La méthode utilisée pour extrapoler doit être documentée au sein du rapport Bilan Carbone®. Les extrapolations peuvent être de plusieurs types. Par exemple, une extrapolation temporelle (utiliser une facture de l'année N-2) n'aura pas les mêmes conséquences qu'une extrapolation géographique (utiliser des données valides en zone rurale pour des sites en zone urbaine), ou qu'une extrapolation à une population (40% des personnes répondent à un questionnaire, et les résultats sont appliqués à l'ensemble des collaborateur.ices). Il convient à l'organisation de juger du niveau d'acceptabilité de l'extrapolation, certaines extrapolations incongrues pouvant être bien plus imprécises que l'utilisation de données simulées ou statistiques. Le poids de l’extrapolation finale est un indicateur à spécifier.
3. Données d’activités simulées
Ce sont des données issues de simulations informatiques, de modèle d'Intelligence Artificielle (IA), ou de méthodes de retraitements statistiques.
Ces données sont généralement associées à des incertitudes importantes. Il est conseillé de limiter au maximum l'utilisation de ce type de données, et de ne les utiliser que pour les sources d'émissions où des données seraient totalement manquantes, ou pour des sources d'émissions non significatives. Par exemple, pour un fournisseur ou un partenaire ne répondant pas aux sollicitations de l'organisation.
4. Données d’activités statistiques
Ce sont des données qui sont issues de statistiques moyennes, par exemple la moyenne des distances des déplacements domicile-travail en France, en France dans le secteur tertiaire, à Paris dans le secteur tertiaire, etc.
Ces données sont généralement associées à des incertitudes importantes, même si cela varie en fonction de l'ensemble de données (France, Paris, secteur tertiaire, etc.) sur lequel est effectuée la moyenne. Il est conseillé de limiter au maximum l'utilisation de ce type de données, et de ne les utiliser que pour les sources d'émissions où des données seraient totalement manquantes, ou pour des sources d'émissions non significatives. Par exemple, pour un fournisseur ou un partenaire ne répondant pas aux sollicitations de l'organisation.
5. Données d’activités comptables
Ce sont des données qui sont issues d’export comptable de l’organisation. Elles permettent de compléter les données non disponibles via d’autres méthodologies de collecte (données réelles, extrapolées, simulées ou statistiques) pour obtenir une empreinte carbone exhaustive sur les postes d’émissions supportées par l’organisation.
Elles sont à éviter un maximum car très imprécises : en effet, il existe très peu de facteur d’émissions et ces derniers sont sensibles à l’inflation et pas toujours représentatifs de l’activité. Par exemple, le facteur d’émissions « transport terrestre » de Base Empreinte en kgCO2e/k€ peut être utilisé pour n’importe quel véhicule terrestre de la même manière, alors que le coût n’est pas représentatif des changements d’émissions de GES d’un véhicule à un autre.
Les postes d’émissions non significatifs supportés par l’organisation peuvent être comptabilisés en données monétaires par manque de données physiques. Rendre accessible une donnée d’activité physique jusqu’ici inconnue doit être un objectif d’amélioration du calcul des émissions pour l’organisation.
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